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LA NUIT D'OCTOBRE
Serge Gainsbourg (1959)
On a parfois oublié que le premier Gainsbourg avait souvent adapté, à l'instar de Brassens ou de Ferré, des morceaux de poésie classique. Outre LE ROCK DE NERVAL et un sonnet de BAUDELAIRE, il y eut la reconstruction iconoclaste de RONSARD 58, puis cette interprétation de la strophe centrale de LA NUIT D'OCTOBRE de Musset, mot à mot. Nul besoin de réécrire en quoi que ce soit ce texte virulent et sans concessions, évidemment écrit à l'intention de George Sand.
De quoi, bien sûr, accréditer la réputation de misogynie d'un Gainsbourg qui n'a jamais hésité à la revendiquer, autant que d'en déceler l'origine dans une blessure non cicatrisée. L'orchestration jazzy, d'une violence rare avec ses cuivres hurleurs, répond à une violence féminine implacable, cause de la perte d'une innocence que Musset résume en des termes où le jeune Gainsbourg se reconnaît à l'identique.
L'homme qui a écrit "Et si je doute des larmes / C'est que je t'ai vue pleurer", et celui qui l'a chanté, ont trop souffert pour être suspectés de tout sentiment trivial.
Paroles
Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !
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LA NUIT D'OCTOBRE
Serge Gainsbourg (1959)
On a parfois oublié que le premier Gainsbourg avait souvent adapté, à l'instar de Brassens ou de Ferré, des morceaux de poésie classique. Outre LE ROCK DE NERVAL et un sonnet de BAUDELAIRE, il y eut la reconstruction iconoclaste de RONSARD 58, puis cette interprétation de la strophe centrale de LA NUIT D'OCTOBRE de Musset, mot à mot. Nul besoin de réécrire en quoi que ce soit ce texte virulent et sans concessions, évidemment écrit à l'intention de George Sand.
De quoi, bien sûr, accréditer la réputation de misogynie d'un Gainsbourg qui n'a jamais hésité à la revendiquer, autant que d'en déceler l'origine dans une blessure non cicatrisée. L'orchestration jazzy, d'une violence rare avec ses cuivres hurleurs, répond à une violence féminine implacable, cause de la perte d'une innocence que Musset résume en des termes où le jeune Gainsbourg se reconnaît à l'identique.
L'homme qui a écrit "Et si je doute des larmes / C'est que je t'ai vue pleurer", et celui qui l'a chanté, ont trop souffert pour être suspectés de tout sentiment trivial.
Paroles
Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !
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MARGOT LA VENTOUSE
Paul Meurisse (1943)
Il serait amusant, et sans doute surprenant, de faire entendre MARGOT LA VENTOUSE en demandant à l'auditeur de deviner qui chante. On oublie que la première carrière du Dunkerquois fut celle de chanteur dans diverses cabarets et music-halls (d'où sa rencontre avec Piaf en 1939). Il a la trentaine quand il enregistre MARGOT LA VENTOUSE en 1943 : encore un pastiche de la chanson réaliste qui fut si florissante jusqu'aux années 40.
Le résultat, fort drôle, doit beaucoup à la décontraction ironique de son interprétation. Mais il faut aussi décerner un bon point à l'auteur des paroles, qui n'est autre que l'excellent comédien Gabriello. Quant au compositeur, que je ne connaissais pas, il s'appelle Gaston Gabaroche, il a travaillé pour Georgius, Dranem, Mayol... Et il fut aussi acteur de cinéma ! C'est lui, Oscar, le vieux pianiste de FRENCH CANCAN de Jean Renoir. Tout compte fait, donc, je le connaissais !
Paroles
Étant une jeune fillette
Elle perdit sa fleur virginale
Quand elle devint la poulette
D'un poseur de chauffage central.
Plus tard elle eut l'âme joyeuse
Car elle entra à Saint-Louis
En qualité de ventouseuse
Elle se crut au paradis.
C'était son rêve sur la terre
D'être une blanche infirmièreOn l'appelait Margot la ventouse
Elle avait des yeux de velours.
Elle était p'tite, un peu tartouze
Mais elle chantait la nuit le jour.
Elle devint un soir l'épouse
De Julot l'empereur du faubourg
Et ting...
On l'appelait Margot la ventouse.Julot était un pâle apache
On lisait tatoué sur son front :
"Vive Ravachol et mort aux vaches"
Sur sa fesse gauche : "C't'une opinion"
Il n'aimait que l'pognon des autres
Il portait un chapeau melon
Son œil gauche disait merde à l'autre
C'était un drôle de miroton.
Un soir il dit à Marguerite :
"Sur le trottoir travaille de suite"On l'appelait Margot la ventouse
Elle avait des yeux de velours
Elle était p'tite un peu tartouze
Mais elle chantait la nuit le jour
Ses deux yeux comme deux ventouses
Attiraient l'client du faubourg
Et ting...On l'appelait Margot la ventouse
Dès lors finit la vie tranquille
Adieu ventouses alcool camphré
Le soir dans les rues de la grand'ville
Elle descend pour s'expliquer
Elle a pris froid c'est une bronchite
A Saint-Louis elle est transportée
On lui pose des ventouses ; la petite
Voir revenir tout son passé.
D'une voix mourante elle fredonne
Cette chanson Dieu lui pardonneOn m'appelait Margot la ventouse
J'avais deux grands yeux de velours
J'était petite un peu tartouze
Mais je chantais la nuit le jour
J'maudis l'jour où je devins l'épouse
De Julot l'empereur du faubourg
Et ting...On m'appelait Margot la ventouse.
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FANTASTICA
Carole Laure & Lewis Furey (1980)
Actrice de cinéma, puis chanteuse (à partir de 1978), la Québécoise Carole Champagne - dite Carole Laure - a vu dès lors son destin lié à celui de l'auteur-compositeur-interprète Lewis Furey, sortant sept albums sous sa direction.
Le deuxième est la bande originale du film FANTASTICA qu'ils ont tourné ensemble, qui fut réalisé par Gilles Carle et projeté au festival de Cannes en mai 1980. C'était un projet ambitieux de comédie musicale, trop ambitieux peut-être puisque, par un mystère habituel au genre, il n'a pas rencontré le succès populaire. Trop sophistiqué, peut-être, ou trop actuel, avec des mélodies plutôt complexes alors qu'il eût fallu des ritournelles faciles, des airs plus vieillots ? Difficile de répondre à ces questions...
Pour ma part, j'ai toujours aimé écouter et réécouter le titre-phare, FANTASTICA forcément, une réussite dans les harmonies, les arrangements et l'orchestration, et où la voix de Carole fait merveille. Je suis un fan de celle-ci depuis que je l'ai aperçue dans le hall d'un hôtel parisien alors que j'interviewais Gilles Carle pour Télérama. J'eus beaucoup plus tard le privilège de la recevoir à Cannes quand nous avons montré à la Semaine de la Critique ses premiers films en tant que réalisatrice. N'était-ce pas pour ça que je m'étais fait élire président du Syndicat de la critique ? Comme dit l'autre: What else ?
Paroles
There goes the ground
To meet with the sky
We're standing on air
We're learning to fly
The rocks wave goodbye
There goes the sea
Up in a cloud
There go the fish
Flying so proud
So brave and so proud
You you you
You break my heart
Fantastica
I loved you
Right from the start
Fantastica
Why - why don't I know who you are ?
You - like some a crazy shooting star
Near now suddenly far
You're fantastica
Fantastica
Why does the spring
Make me ache ?
Fantastica
Willows weep
Robins' eggs break
Fantastica
Look - there's a bird singing my song
See - he's got the words all wrong
Sweet voices singing wrong
They're fantastica
Fantastica
You you you
You are my bride
Fantastica
You are my shame
You're my pride
Fantastica
Love - you're sweet martyred saint
Love - you're a kiss, you're a complaint
Strong now suddenly faint
You're fantastica
Fantastica
You you you
You break my heart
Fantastica
I loved you
Right from the start
Fantastica
Why - why don't I know who you are ?
You - like some a crazy shooting star
Near now suddenly far
You're fantastica
Fantastica
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STOP !
Sam Brown (1989)
Pour un tube, c'est un tube. Issue d'une famille de musiciens et de chanteurs anglais, Sam Brown (née Samantha) a 25 ans lorsque STOP ! la fait mondialement connaître. Question de voix et d'interprétation (incroyables!), le texte lui-même n'ayant rien d'exceptionnel : une love song comme tant d'autres. Le 45 tours aura marqué son époque, et si la chanteuse a continué sa carrière, c'est dans la plus grande discrétion, rien de notable n'étant parvenu jusqu'à nous.
Paroles
All that I have is all that you've given me
Did you never worry that I'd come to depend on you
I gave you all the love I had in me
Now I find you've lied and I can't believe it's true
Wrapped in her arms I see you across the street
And I can't help but wonder if she knows what's going on
You talk of love but you don't know how it feels
When you realise that you're not the only one
Oh you'd better stop before you tear me all apart
You'd better stop before you go and break my heart
Ooh you'd better stop
Time after time I've tried to walk away
But it's not that easy when your soul is torn in two
So I just resign myself to it every day
Now all I can do is to leave it up to you
Oh you'd better stop before you tear me all apart
You'd better stop before you go and break my heart
Ooh you'd better stop
Stop if love me
(You will remember)
now's the time to be sorry
(That day forever)
I won't believe that you'd walk out on me
Oh you'd better stop before you tear me all apart
You'd better stop before you go and break my heart
Ooh you'd better stopTraduction (sous toutes réserves, pas le temps de corriger !)
Tout ce que j'ai, c'est tout ce que tu m'as donné
Ne t'es-tu jamais soucié que j'ai appris à compter sur
toi
Je t'ai donné tout l'amour que j'avais en moi
Maintenant, je sais que tu as menti et je ne peux pas croire
que c'est vrai
Enveloppé dans ses bras, je regarde la rue
Et je ne peux pas m'empêcher de me demander si elle sait ce
qui se passe
Tu parle d'amour mais tu ne sais pas ce que ça fait
Lorsque tu te rends compte que tu n'es pas le seul
Oh, tu ferais mieux d'arrêter avant que tu me déchires
entièrement
Tu ferais mieux d'arrêter avant que tu t'en aille et que tu
me brise le cœur
Ooh tu ferais mieux d'arrêter
Maintes et maintes fois j'ai essayé de m'en aller
Mais ce n'est pas si facile quand ton âme est déchirée en
deux
Donc, je me résigne tous les jours
Maintenant, tout ce que je peux faire c'est de te laisser
Oh, tu ferais mieux d'arrêter avant que tu me déchires
entièrement
Tu ferais mieux d'arrêter avant que tu t'en aille et que tu
me brise le cœur
Ooh tu ferais mieux d'arrêter
Arrête si tu m'aimes (tu t'en souviendras)
Maintenant, il est le temps d'être désolé (ce jour-là
pour toujours)
Je ne croirais pas que tu ne marche plus à mes côté
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JUSTINE
Nino Ferrer (1969)
L'importance d'Agostino Ferrari, dit Nino Ferrer, ne fait aucun doute. Dès 1963, en contrepoint de la vague yé-yé, il a signé quelques chefs-d'oeuvre qui sont sur toutes les lèvres. J'y serais bien revenu par pur plaisir, mais quitte à faire découvrir quelque chose, voici un titre moins connu.
JUSTINE se trouve sur le 45 tours, sorti en 1969, dont le succès (j'évite 'hit') est LES HOMMES A TOUT FAIRE. C'est un pastiche très drôle (on peut faire confiance à NF en matière d'humour) de la chanson réaliste traditionnelle. Cette Justine à qui tous les malheurs arrivent (bien qu'elle n'ait aucun rapport avec Sade) est le prototype de toutes ces malheureuses héroïnes chantées avant elle dans les "goualantes" populaires... en mieux, si j'ose dire, jusqu'à une chute confondante. Ecoutez bien !
Paroles
Elle n'a pas eu de chance, quand on y pense, dans l'existence
Sa vie fut pathétique, problématique, pathologique
Cela devait commencer
Lors de son baptême
Car sa tante d'Angoulême
S'appelait Zoé !
On la nomma donc Justine
Pauvre gamine
On avait dans cette maison
L'esprit de contradiction !
Son père était ivrogne, sa mère indigne, son frère au bagne
Elle était opprimée, abandonnée, désespérée.
Mais cette famille perverse
Lui parut être divine
Quand elle en fut orpheline
Par un sort adverse !
Elle avait juste quinze ans
Plus de maman
Elle dut se mettre au labeur
Ce fut son premier malheur !
Mais le travail est triste, l'effort funeste, la sueur néfaste
Lasse de se morfondre et de se restreindre, elle voulut se vendre !
Elle se mit à courir les rues
Des quartiers spécialisés
Avec des robes osées
Et des clins d'oeil corrompus.
Pour attirer les caves
Elle devint lascive
Elle leur prit toute leur monnaie
Et elle manquait de moralité !
Mais c'était couru d'avance, elle n'eut pas de chance dans cette expérience
Car allant de mal en pire, un jour à Saint-Lazare elle se trouva mère !
Elle connut alors des temps
D'inquiétude et de misère
Car les enfants se suivirent
Extramatrimonialement !
C'est alors qu'elle comprit
Que bien mal acquis
Ne profite jamais
Elle l'avait bien mérité !
Seule avec ses enfants de pères indifférents, elle n'avait plus d'argent
Pour les rutabagas, la soupe au tapioca et les petits extras.
Elle voulut donc en finir
Avec cette vie précaire
Et dans un vieux monastère
S'en alla pour y périr !
Elle avait au préalable
Geste abominable
Dans une station de métro
Abandonné ses marmots !
Ceux-ci, comme on le pense, n'eurent pas de chance dans l'existence
Ils furent opprimés, excommuniés, homicidés !
Ce fut une triste famille
Sans intérêt!
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ELLE EST EPATANTE
Michel Simon (1934)
Sans arrière-pensées, voici la version Michel Simon de cette chanson fantaisiste, créée par Félix Mayol en 1898 - mais sur des paroles très différentes, dans le style du non-dit égrillard de la Belle-Epoque. La musique d'Henri Christiné est évidemment reprise en 1934, heureusement parce qu'elle est allègre et sautillante, mais les paroles réécrites par le grand Albert Willemetz, le tout inséré dans la célébrissime opérette AU BONHEUR DES DAMES.
Michel Simon, dans le rôle du marquis des Arromanches, donne la réplique à Arletty - qui joue la marquise, Fernande, et y interprète un autre tube, LA BAYA. Egalement une chanson ancienne composée par Christiné, mais avec des paroles nouvelles. Un jour, je vous la proposerai, mais il y a tant de chansons et si peu de jours...
Paroles
Je me souviens encore de son fin profil
Lorsqu'un soir au bal nous fîmes connaissance
Elle était charmante et mince comme un fil
De grands yeux rêveurs et pleins d'innocence
Tout en sa personne était délicat
Elle voulut bien m'accorder une danse
Et je me disais pendant la polka
Tandis que nous sautions tous deux en cadence :
Elle est épatante cette petite femme-là
C'est phénoménal la grâce qu'elle a
Elle est aussi souple qu'un roseau
Légère comme un oiseau
Quoiqu'un peu timide et manquant d'appas
Elle est très gentille et ne me déplaît pas
Parmi toutes celles qui sont là
Y en a pas deux comme ça
On s'est retrouvés au hasard des jours
Chez d'autres amis qui nous invitèrent
Et je lui faisais discrètement la cour
On sympathisait comme caractères
Et puis l'existence nous a séparés
Mais j'ai conservé le souvenir idyllique
De son corps menu, joliment cambré
Et de sa voix douce au timbre angélique.
Elle est épatante cette petite femme-là
Me dis-je en songeant qu'elle m'ensorcela
Qu'est-elle devenue je n'en sais rien
Mais moi je me souviens
Malgré le temps passé je revois devant mes yeux
Son air enfantin, ses gestes gracieux
Et mon cœur bien vite la reconnaîtra
Y en a pas deux comme ça.
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