• CHILD OF VISION

    Supertramp   (1979)

    Chansong 80

    Très représentatif de ce qu'on a appelé le rock progressif, le groupe londonien Supertramp a connu son heure de gloire à la fin des années 70, avec des albums comme CRIME OF THE CENTURY, EVEN IN THE QUIESTEST MOMENTS et surtout BREAKFAST IN AMERICA qui est pour eux l'équivalent de SGT.PEPPER'S pour les Beatles ou LEIT IT BLEED pour les Stones.

    Rick Davies et Roger Hodgson étaient les leaders de cette formation qui bénéficiait aussi de la présence du saxo-clarinettiste à barbiche et lunettes John Helliwell. Pour avoir assisté à un de leurs concerts aux Abattoirs de La Villette, je peux témoigner qu'ils étaient suivis par une foule enthousiaste de teenagers...

    Comme d'habitude, voici le texte du morceau que j'ai choisi, CHILD OF VISION, tel que déniché sur le Net (avec quelques améliorations, quand même). Le traducteur y a laissé un message du genre "Ne me demandez pas ce que ça veut dire, si quelqu'un a une idée, je suis tout ouïe". Moi aussi, à vrai dire.

    Paroles

    Who do you think you're foolin' ?
    Qui crois-tu berner ?
    And you say you're havin' fun,
    Et tu dis que tu t'amuses,
    But you're busy going nowhere,
    Mais tu es occupé à aller nulle part,
    Just lying in the sun.
    Juste à t'étendre au soleil.
    And you tried to be a hero,
    Et tu as essayé d'être un héros,
    And commit the perfect crime
    Et de commettre le crime parfait;
    But the dollar got you dancing
    Mais le dollar t'a fait danser
    And you're running out of time.
    Et tu es à court de temps.

    You're messin' up the water
    Tu gâches l'eau
    You're rolling in the wine
    Tu fais tourner le vin
    You're poisoning your body
    Tu empoisonnes ton corps
    You're poisoning your mind
    Tu empoisonnes ton esprit
    You gave me coca-cola
    Tu m'as donné du coca-cola
    You said it tasted good
    Tu as dit que c'était bon
    You watch the television
    Tu regardes la télévision
    And it tell you that you should.
    Et elle te dit ce que tu devrais faire

    How can you live in this way ?
    Comment peux-tu vivre comme ça ?
    (Why do you think it's so strange ? )
    (Pourquoi penses-tu que c'est si étrange ? )
    You must have something to say !
    Tu dois avoir quelque chose à dire !
    (Oh Tell me why should I change ? )
    (Oh dis moi pourquoi devrais-je changer ? )
    There must be more than this life;
    Il doit y avoir plus que cette vie;
    It's time we did something right.
    Il est temps que nous fassions quelque chose de bien.

    Child of Vision, won't you listen ?
    Enfant visionnaire, n'écouteras-tu pas ?
    Find yourself a new ambition.
    Trouve-toi une nouvelle ambition

    I've heard it all before,
    J'ai déjà entendu tout ça
    You're saying nothing new;
    Tu ne dis rien ne nouveau
    I thought I saw a rainbow,
    Je croyais avoir vu un arc-en-ciel
    But I guess it wasn't true.
    Mais je devine que ce n'était pas vrai
    You cannot make me listen,
    Tu ne peux pas me faire écouter
    And I cannot make you hear.
    Et je ne peux pas te faire entendre
    So you find your way to heaven,
    Alors tu trouves ton chemin vers le ciel,
    And I'll meet you when you're there.
    Et je te rencontrerai quand tu y seras.

    How can you live in this way ?
    Comment peux-tu vivre comme ça ?
    (Why do you think it's so strange ? )
    (Pourquoi penses-tu que c'est si étrange ? )
    You must have something to say !
    Tu dois avoir quelque chose à dire !
    (Oh Tell me why should I change ? )
    (Oh dis moi pourquoi devrais-je changer ? )
    We have no reason to fight,
    Nous n'avons pas de raison de nous battre,
    'cause we both know that we're right.
    Car on sait tous les deux qu'on a raison.

     

    Child of Vision, won't you listen ?
    Enfant visionnaire, n'écouteras-tu pas ?
    Find yourself a new ambition.
    Trouve-toi une nouvelle ambition.

     


    votre commentaire
  • ÇA, ÇA FAIT MAL A L'OUVRIER   

    Pierre Desproges  (1985)

    Chansong 78

    J'aime bien alterner les raretés et les tubes, les classiques et les curiosités. Voici donc un titre que certains d'entre vous n'ont peut-être jamais entendu. C'est du Desproges tout craché, on ne sait plus très bien si c'est du second degré ou du troisième, on pense aux chansons que le professeur Choron interprétait à l'Olympia à la même époque... Le 45 tours s'est, à mon avis, moyennement vendu.

    Je ne vais pas épiloguer, car il n'y a rien à ajouter sur la mise en musique (dont j'ignore d'ailleurs le responsable)  de ce texte desprogien proche d'une tradition misérabiliste de la chanson française, mais sur un ton particulièrement grinçant. Les choeurs aigrelets apportant une dimension encore plus dérisoire à la chose.

     

    Paroles  

    L'existence morne et fadasse
    De Brouchard le pâle OS2
    Se déroule à Garges-les-Gonnasses
    Loin du luxe des gens heureux
    Et quand le samedi soir vers 20 heures
    Brouchard se promène à Paris
    Il n'voit qu'des cadres supérieurs
    Bronzés et buvant du whisky
    Eh ben ça…
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine, ça y piétine
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine sa dignité
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier

    Dans le port souillé de Bandol
    Clapote misérablement
    Dans sa chambre à air Anatole
    Humble tâcheron dans le bâtiment
    Soudain dans un bruit de tonnerre
    Le hors-bord d'un fier P.-D.G.
    Estourbit d'un paquet de mer
    Ce pauvre homme en congés payés

    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine, ça y piétine
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine vraiment sa dignité
    Ben, ça fait mal à l'ouvrier

    Insouciant dans sa limousine
    Charles-Édouard, le fils du docteur,
    Traverse la Z.U.P. chafouine
    Où s'étiolent les travailleurs
    Il écrase le chien de Georgette
    Au coin de la rue des Communards
    Et jetant vingt sacs à la fillette :
    « T'as qu'à t'racheter un autre batard ! »

    Aïe aïe aïe, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine, ça y piétine
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine vachement sa dignité
    Ben, ça fait mal à l'ouvrier

    Dans une boîte disco de Saint-Tropez
    Un prince héritier transalpin
    Avait dansé avec Thérèse
    Et lui avait demandé sa main
    - Épouser une pauvre ouvrière
    Monseigneur, vous n'y pensez point ?
    - T'as raison, dit l'altesse princière,
    On n'a qu'à faire ça en copains

    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine, ça y piétine
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier
    Ça y piétine complètement sa dignité (il en a quasiment plus)
    Ça, ça fait mal à l'ouvrier (il a mal, il a mal)…
     


    4 commentaires
  • MAMAN A TORT

    Mylène Farmer  (1984)

    Chansong 77

    Un 45 tours, une chanteuse inconnue, c'est la surprise de 1984, qui frappe d'emblée par son originalité et sa sophistication, mise en valeurs par une voix très pure. Mylène Farmer a alors 23 ans, elle a choisi ce nom en hommage à la mythique actrice Frances Farmer. Elle est recrutée par Laurent Boutonnat, son futur complice et mentor, pour chanter ce MAMAN A TORT dont il est le compositeur avec Jérôme Dahan, celui-ci ayant écrit les paroles.

    La tonalité (on dirait aujourd'hui LGBT) confère à cette chanson assez énigmatique une place à part. Apparemment hospitalisée, la protagoniste (sans doute une petite fille ou une ado, puisqu'elle s'adresse à sa mère) est tombée amoureuse de son infirmière. Reste à imaginer combien de jeunes filles ont pu, à l'époque, s'identifier à cette voix dans le vinyle, "aimant ce qu'on (lui) interdit"...

     

    Paroles

    Un maman a tort
    Deux c´est beau l´amour
    Trois l´infirmière pleure
    Quatre je l´aime
    Cinq il est d´mon droit
    Six de tout toucher
    Sept je m´arrête pas là
    Huit je m´amuse

    Tu tu tu tu lu tu lu
    Tu tu tu tu lu lu

    Un quoique maman dise
    Deux elle m´oubliera
    Trois les yeux mouillés
    Quatre j´ai mal
    Cinq je dis c´que j´veux
    Six j´suis malheureuse
    Sept j´pense pas souvent
    Huit et vous?

    J´aime ce qu´on m´interdit
    Les plaisirs impolis
    J´aime quand elle me sourit
    J´aime l´infirmière maman

    Tu tu tu tu lu tu lu
    Tu tu tu tu lu lu

    Un j´suis très sereine
    Deux et j´ai bien fait
    Trois d´vous en parler
    Quatre je m´amuse
    Cinq quoique maman dise
    Six elle était belle
    Sept cette infirmière
    Huit je l´aime

    Tu tu tu tu lu tu lu
    Tu tu tu tu lu lu

    Un l´infirmière chante
    Deux ça m´fait des choses
    Trois comme l´alouette
    Quatre j´ai peur
    Cinq c´est dur la vie
    Six pour un sourire
    Sept j´en pleure la nuit
    Huit et vous?

    J´aime ce qu´on m´interdit
    Les plaisirs impolis
    J´aime quand elle me sourit
    J´aime l´infirmière maman

    Un maman a tort
    Deux c´est beau l´amour
    Trois l´infirmière pleure
    Quatre je l´aime
    Cinq maman a tort
    (J'aime ce qu'on m'interdit) Six c´est beau l´amour
    Sept à l´hôpital
    Huit j´ai mal

    Un maman a tort
    (Les plaisir impolis) Deux c´est beau l´amour
    Trois l´infirmière pleure
    Quatre je l´aime
    Cinq maman a tort
    (J'aime quand elle me sourit) Six c´est beau l´amour
    Sept à l´hôpital
    Huit j´ai mal

    Un maman a tort
    (J'aime l'infirmière maman) Deux c´est beau l´amour
    Trois l´infirmière pleure
    Quatre je l´aime
    Cinq maman a tort
    Six c´est beau l´amour
    Sept à l´hôpital
    Huit j´ai mal

    Un maman a tort
    Deux c´est beau l´amour
    Trois l´infirmière pleure
    Quatre je l´aime
    Cinq maman a tort
    Six c´est beau l´amour
    Sept à l´hôpital
    Huit j´ai mal


    1 commentaire
  • GASOLINE ALLEY

    Rod Stewart   (1970)

    Chansong 76

    C'est avec ce tube que j'ai découvert Rod Stewart, à l'instigation de Maurice Achard. En ce temps-là, on se signalait les uns les autres ce qui sortait, et on se précipitait à la Fnac le samedi suivant.

    Baby boomer de 1945, le chanteur londonien a toujours concilié une carrière solo et des participations à divers groupes (Jeff Beck  group, the Faces...). Voici donc, de sa voix inimitable, le classique GASOLINE ALLEY de ses débuts. Soliloque d'un pauvre garçon rêvant de retourner rue de l'Essence, là où il est né. Un quartier certainement peu favorisé, mais qui symbolise pour lui ses origines. Un peu l'équivalent du PENNY LANE des Beatles, en moins joyeux évidemment, et ce n'est pas peu dire, ou bien du WHERE YA AT MULE du Dr.John, que j'ai déjà évoqué dans ce blog.

    J'ai repiqué pour les amateurs une traduction dénichée sur le Net, qui comportait tellement d'incongruités que je l'ai presque entièrement réécrite. Restent quelques curiosités. Les rails qui vont dégeler, est-ce idiomatique, comme le vent qui sifflerait justement autour des genoux ?  Par contre, on connaît bien l'usage des laitiers anglo-saxons de déposer chaque matin, sur le seuil de la porte, la bouteille de lait frais...

    Pour le reste, l'éternel désir de retourner à ses racines, d'être enterré là où on est né, touche à l'universalité.

     

    Paroles    

    I think I know now what's making me sad
    Je crois que je sais maintenant ce qui me rend triste
    It's a yearnin' for my own back yard
    C'est que j'aspire à la vieille cour cour de chez moi
    I realize maybe I was wrong to leave
    Je me rends compte j'ai peut-être eu tort de la quitter
    Better swallow up my silly country pride
    Je ferais mieux de ravaler mon stupide chauvinisme

    Going home, running home
    Rentrer chez moi, courir vers chez moi
    Down to Gasoline Alley where I started from
    Revenir à Gasoline Alley d'où je viens
    Going home, and I'm running home
    Rentrer chez moi, courir vers chez mo
    Down to Gasoline Alley where I was born
    Revenir à Gasoline Alley où je suis né

    When the weather's better and the rails unfreeze
    Quand il fera meilleur et que les rails auront dégelé
    And the wind don't whistle 'round my knees
    Etq que le vent ne sifflera plus autour de mes genoux
    I'll put on my weddin' suit and catch the evening train
    Je vais mettre mon costume de mariage et prendre le train du soir
    I'll be home before the milk's upon the door
    Je serai à la maison avant l'heure du laitier

    (REFRAIN)

    But if anything should happen and my plans go wrong
    Mais si quelque chose devait arriver et que mes projets  tournent mal
    Should I stray to the house on the hill
    Dois-je m'éloigner vers la maison sur la colline
    Let it be known that my intentions were good
    Qu'on sache que mes intentions étaient bonnes
    I'd be singing in my alley if I could
    Je chanterais dans la rue si je pouvais

    And if I'm called away and it's my turn to go
    Et si la mort m'appelle, que vient mon tour de partir
    Should the blood run cold in my veins
    Que mon sang doive se glacer dans mes veines
    Just one favor I'll be asking of you
    Je ne vous demanderais qu'un service
    Don't bury me here, it's too cold
    Ne m'enterrez pas ici, il y fait trop froid
    Take me back, carry me back
    Ramenze-moi, portez-moi
    Down to Gasoline Alley where I started from
    A la Gasoline Alley d'où je viens
    Take me back, won't you carry me home
    Ramenez-moi, portez-moi s.v.p. à la maison
    Down to Gasoline Alley where I started from
    A la Gasoline Alley d'où je viens

    (REFRAIN)

     


    6 commentaires
  • LES TROIS COPAINS

    Constance Verluca    (2007)

     

    Chansong 75

     

    Quand on compare UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE (1962) et LES TROIS COPAINS, qui est venu 45 ans plus tard, on se dit que la chanson française humoristique a quelque peu évolué, des calembours naïfs qu'un Bourvil sut si bien mettre en valeur, à l'inspiration beaucoup plus grinçante de l'étonnante Constance Verluca.

    Née en 1975, la dame est auteur-compositeur-interprète et se débrouille plutôt bien. Il faut dire que, par les temps qui courent...

    Ultime gag involontaire, on notera que dans le texte (ci-dessous) proposé par le site Public Ados, quelques mots ont été changés, dans le sens de l'édulcoration. Saurez-vous trouver lesquels ?  Mais non, ce n'est pas un quiz !...

     

    Paroles 

     

    quand vous êtes tout pourri
    que personne ne veut être votre ami
    que vous vivez seul ou en couple desséché
    que votre métier est à chier

    chaque seconde de chaque minute de chaque journée qui passe
    vous laisse dans la bouche un goût dégueulasse
    mais ne croyez pas qu'il n'y a plus d'espoir
    regardez mieux dans vos tiroirs

    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka

    bien sur des gens vous diront
    qu'il y a ma foi d'autres solutions
    on peut aider les gens sans pied, sans main
    les quelques enfants qui ont faim

    bien sur ces gens ont raison
    aider son prochain c'est Bonne Action
    mais quand on est si bas qu'on s'en bat les boules du Bien
    rien ne vaut vos trois copains

    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka

    des études le prouvent il y a mieux pour la santé
    qu'être obèse et se défoncer
    et puis noyer ses soucis ça ne sert à rien
    comme disent les gens qui vont bien

    adieu Nutella, héroine et Zubrowska
    je vais mourir et vous savez pourquoi
    je vais seule vers ma tombe et pour mieux vous oublier
    j'espère qu'on me laissera chanter

    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
    vive le chocolat, l'héroine et la vodka
     


    8 commentaires
  • UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE

    Bourvil  (1962)

    Après "une aussi longue absence" (titre d'un film de 1961) je me devais de choisir un titre qui fut chanté, cette année-là,  par son auteur et tout premier interprète avant qu'il soit popularisé l'année suivante par Bourvil, dans la version que je vous propose.

    1962 n'est pas seulement l'année de J'ENTENDS SIFFLER LE TRAIN, mais aussi celle de  ce tube comme on n'en fait plus, que chantèrent aussi Annie Cordy, Fernand Raynaud, Claude François, etc...

    Je disais qu'on n'en fait plus. On ne fait presque plus de chanson française, et encore moins de chanson qui soit à la fois populaire, drôle et sans vulgarité. C'est le cas de cette oeuvre immortelle de Pierre Perrin, chauffeur de taxi parisien dont elle reste l'unique titre de gloire.

    Un humour bon enfant, un refrain facile à mémoriser, sur un rythme de tango (je pense, n'y connaissant pas grand chose en bals populaires), quelques gags et calembours...  C'était quelque chose !

    Sachez aussi que le succès fut tel qu'un film fut tourné en 1962 (UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE, de Jean Chérasse) qui racontait l'histoire de la chanson et de son auteur, avec Pierre Perrin lui-même dans son propre rôle !

    Paroles

    Je suis allé aux fraises
    Je suis rev'nu d' Pontoise
    J'ai filé à l'anglaise
    Avec une Tonkinoise
    Si j'ai roulé ma bosse
    Je connais l'univers
    J'ai même roulé carrosse
    Et j'ai roulé les R
    Et je dis non, non, non, non, non
    Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non

    {Refrain:}
    Tout ça n' vaut pas
    Un clair de lune à Maubeuge
    Tout ça n' vaut pas
    Le doux soleil de Tourcoing 
    (Coin-coin ! - Oh je vous en prie, hein !) 
    Tout ça n' vaut pas
    Une croisière sur la Meuse
    Tout ça n' vaut pas
    Des vacances au Kremlin-Bicêtre

    J'ai fait toutes les bêtises
    Qu'on peut imaginer
    J'en ai fait à ma guise
    Et aussi à Cambrai
    Je connais toutes les mers
    La Mer Rouge, la Mer Noire
    La Mer-diterranée
    La mer de Charles Trenet
    Et je dis non, non, non, non, non 
    Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non

    {Refrain:}
    Tout ça n' vaut pas
    Un clair de lune à Maubeuge
    Tout ça n' vaut pas
    Le doux soleil de Roubaix  
    (Coin-coing ! - Vous êtes ridicule !) 
    Tout ça n' vaut pas
    Une croisière sur la Meuse
    Tout ça n' vaut pas
    Faire du sport au Kremlin biceps


    2 commentaires
  • L'AMITIE

    François Hardy  (1965)

     

    Au coeur des années 60, la chanson n'était pas passée inaperçue, disons que c'était un tube parmi d'autres. C'est en 2003, à la fin du très beau film de Denys Arcand sur l'euthanasie, LES INVASIONS BARBARES, qu'elle a pris un autre sens. Le protagoniste, interprété par Rémy Girard, est un fan absolu de Françoise Hardy, qui apparaît ainsi pour la première fois dans ce blog Chansongs. Le film est parsemé d'allusions, d'images et d'extraits de chansons, mais c'est lors du dénouement qu'on entend L'AMITIE.

    Rémy vient de s'éteindre entouré de tous ses amis, qui lui ont donné la mort douce qu'il souhaitait, dans des circonstances assez exceptionnelles. Ceux qui venaient de loin repartent chez eux, et c'est quand un avion s'envole lentement que retentissent les premières notes. L'émotion est alors à son comble, les yeux s'embuent de larmes, comme rarement au cinéma.

    L'AMITIE a été écrite par Jean-Max Rivière et composée par Gérard Bourgeois. Elle aurait pu l'être par François Hardy elle-même, mimétisme sûrement volontaire avec ses premières chansons - y compris dans ses préciosités dont la syntaxe n'est pas toujours parfaitement correcte ("Comme l'on ne sait pas..." fait penser à "C'est à l'amour auquel je pense..."). On dira que c'est proche, tout proche, de la mièvrerie. Le miracle est que ça n'y tombe jamais, et que désormais l'image du film se confonde avec ces mots-là et... la voix de Françoise.

     

    Paroles


    Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
    Avec soleil et pluie comme simples bagages
    Ils ont fait la saison des amitiés sincères
    La plus belle saison des quatre de la terre

    Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
    Et la fidélité des oiseaux de passage
    Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
    Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
    Alors, ils viennent se chauffer chez moi
    Et toi aussi tu viendras

    Tu pourras repartir au fin fond des nuages
    Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
    Donner autour de toi un peu de ta tendresse
    Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

    Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
    Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
    S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
    J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
    Alors, peut-être je viendrai chez toi
    Chauffer mon cœur à ton bois


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique