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Par Gérard Lenne le 16 Juillet 2016 à 00:30
CHILD OF VISION
Supertramp (1979)
Très représentatif de ce qu'on a appelé le rock progressif, le groupe londonien Supertramp a connu son heure de gloire à la fin des années 70, avec des albums comme CRIME OF THE CENTURY, EVEN IN THE QUIESTEST MOMENTS et surtout BREAKFAST IN AMERICA qui est pour eux l'équivalent de SGT.PEPPER'S pour les Beatles ou LEIT IT BLEED pour les Stones.
Rick Davies et Roger Hodgson étaient les leaders de cette formation qui bénéficiait aussi de la présence du saxo-clarinettiste à barbiche et lunettes John Helliwell. Pour avoir assisté à un de leurs concerts aux Abattoirs de La Villette, je peux témoigner qu'ils étaient suivis par une foule enthousiaste de teenagers...
Comme d'habitude, voici le texte du morceau que j'ai choisi, CHILD OF VISION, tel que déniché sur le Net (avec quelques améliorations, quand même). Le traducteur y a laissé un message du genre "Ne me demandez pas ce que ça veut dire, si quelqu'un a une idée, je suis tout ouïe". Moi aussi, à vrai dire.
Paroles
Who do you think you're foolin' ?
Qui crois-tu berner ?
And you say you're havin' fun,
Et tu dis que tu t'amuses,
But you're busy going nowhere,
Mais tu es occupé à aller nulle part,
Just lying in the sun.
Juste à t'étendre au soleil.
And you tried to be a hero,
Et tu as essayé d'être un héros,
And commit the perfect crime
Et de commettre le crime parfait;
But the dollar got you dancing
Mais le dollar t'a fait danser
And you're running out of time.
Et tu es à court de temps.
You're messin' up the water
Tu gâches l'eau
You're rolling in the wine
Tu fais tourner le vin
You're poisoning your body
Tu empoisonnes ton corps
You're poisoning your mind
Tu empoisonnes ton esprit
You gave me coca-cola
Tu m'as donné du coca-cola
You said it tasted good
Tu as dit que c'était bon
You watch the television
Tu regardes la télévision
And it tell you that you should.
Et elle te dit ce que tu devrais faire
How can you live in this way ?
Comment peux-tu vivre comme ça ?
(Why do you think it's so strange ? )
(Pourquoi penses-tu que c'est si étrange ? )
You must have something to say !
Tu dois avoir quelque chose à dire !
(Oh Tell me why should I change ? )
(Oh dis moi pourquoi devrais-je changer ? )
There must be more than this life;
Il doit y avoir plus que cette vie;
It's time we did something right.
Il est temps que nous fassions quelque chose de bien.
Child of Vision, won't you listen ?
Enfant visionnaire, n'écouteras-tu pas ?
Find yourself a new ambition.
Trouve-toi une nouvelle ambition
I've heard it all before,
J'ai déjà entendu tout ça
You're saying nothing new;
Tu ne dis rien ne nouveau
I thought I saw a rainbow,
Je croyais avoir vu un arc-en-ciel
But I guess it wasn't true.
Mais je devine que ce n'était pas vrai
You cannot make me listen,
Tu ne peux pas me faire écouter
And I cannot make you hear.
Et je ne peux pas te faire entendre
So you find your way to heaven,
Alors tu trouves ton chemin vers le ciel,
And I'll meet you when you're there.
Et je te rencontrerai quand tu y seras.
How can you live in this way ?
Comment peux-tu vivre comme ça ?
(Why do you think it's so strange ? )
(Pourquoi penses-tu que c'est si étrange ? )
You must have something to say !
Tu dois avoir quelque chose à dire !
(Oh Tell me why should I change ? )
(Oh dis moi pourquoi devrais-je changer ? )
We have no reason to fight,
Nous n'avons pas de raison de nous battre,
'cause we both know that we're right.
Car on sait tous les deux qu'on a raison.
Child of Vision, won't you listen ?
Enfant visionnaire, n'écouteras-tu pas ?
Find yourself a new ambition.
Trouve-toi une nouvelle ambition.
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Par Gérard Lenne le 8 Juillet 2016 à 01:48
ÇA, ÇA FAIT MAL A L'OUVRIER
Pierre Desproges (1985)
J'aime bien alterner les raretés et les tubes, les classiques et les curiosités. Voici donc un titre que certains d'entre vous n'ont peut-être jamais entendu. C'est du Desproges tout craché, on ne sait plus très bien si c'est du second degré ou du troisième, on pense aux chansons que le professeur Choron interprétait à l'Olympia à la même époque... Le 45 tours s'est, à mon avis, moyennement vendu.
Je ne vais pas épiloguer, car il n'y a rien à ajouter sur la mise en musique (dont j'ignore d'ailleurs le responsable) de ce texte desprogien proche d'une tradition misérabiliste de la chanson française, mais sur un ton particulièrement grinçant. Les choeurs aigrelets apportant une dimension encore plus dérisoire à la chose.
Paroles
L'existence morne et fadasse
De Brouchard le pâle OS2
Se déroule à Garges-les-Gonnasses
Loin du luxe des gens heureux
Et quand le samedi soir vers 20 heures
Brouchard se promène à Paris
Il n'voit qu'des cadres supérieurs
Bronzés et buvant du whisky
Eh ben ça…
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine sa dignité
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Dans le port souillé de Bandol
Clapote misérablement
Dans sa chambre à air Anatole
Humble tâcheron dans le bâtiment
Soudain dans un bruit de tonnerre
Le hors-bord d'un fier P.-D.G.
Estourbit d'un paquet de mer
Ce pauvre homme en congés payés
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine vraiment sa dignité
Ben, ça fait mal à l'ouvrier
Insouciant dans sa limousine
Charles-Édouard, le fils du docteur,
Traverse la Z.U.P. chafouine
Où s'étiolent les travailleurs
Il écrase le chien de Georgette
Au coin de la rue des Communards
Et jetant vingt sacs à la fillette :
« T'as qu'à t'racheter un autre batard ! »
Aïe aïe aïe, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine vachement sa dignité
Ben, ça fait mal à l'ouvrier
Dans une boîte disco de Saint-Tropez
Un prince héritier transalpin
Avait dansé avec Thérèse
Et lui avait demandé sa main
- Épouser une pauvre ouvrière
Monseigneur, vous n'y pensez point ?
- T'as raison, dit l'altesse princière,
On n'a qu'à faire ça en copains
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine, ça y piétine
Ça, ça fait mal à l'ouvrier
Ça y piétine complètement sa dignité (il en a quasiment plus)
Ça, ça fait mal à l'ouvrier (il a mal, il a mal)…
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Par Gérard Lenne le 5 Juillet 2016 à 22:26
MAMAN A TORT
Mylène Farmer (1984)
Un 45 tours, une chanteuse inconnue, c'est la surprise de 1984, qui frappe d'emblée par son originalité et sa sophistication, mise en valeurs par une voix très pure. Mylène Farmer a alors 23 ans, elle a choisi ce nom en hommage à la mythique actrice Frances Farmer. Elle est recrutée par Laurent Boutonnat, son futur complice et mentor, pour chanter ce MAMAN A TORT dont il est le compositeur avec Jérôme Dahan, celui-ci ayant écrit les paroles.
La tonalité (on dirait aujourd'hui LGBT) confère à cette chanson assez énigmatique une place à part. Apparemment hospitalisée, la protagoniste (sans doute une petite fille ou une ado, puisqu'elle s'adresse à sa mère) est tombée amoureuse de son infirmière. Reste à imaginer combien de jeunes filles ont pu, à l'époque, s'identifier à cette voix dans le vinyle, "aimant ce qu'on (lui) interdit"...
Paroles
Un maman a tort
Deux c´est beau l´amour
Trois l´infirmière pleure
Quatre je l´aime
Cinq il est d´mon droit
Six de tout toucher
Sept je m´arrête pas là
Huit je m´amuseTu tu tu tu lu tu lu
Tu tu tu tu lu luUn quoique maman dise
Deux elle m´oubliera
Trois les yeux mouillés
Quatre j´ai mal
Cinq je dis c´que j´veux
Six j´suis malheureuse
Sept j´pense pas souvent
Huit et vous?J´aime ce qu´on m´interdit
Les plaisirs impolis
J´aime quand elle me sourit
J´aime l´infirmière mamanTu tu tu tu lu tu lu
Tu tu tu tu lu luUn j´suis très sereine
Deux et j´ai bien fait
Trois d´vous en parler
Quatre je m´amuse
Cinq quoique maman dise
Six elle était belle
Sept cette infirmière
Huit je l´aimeTu tu tu tu lu tu lu
Tu tu tu tu lu luUn l´infirmière chante
Deux ça m´fait des choses
Trois comme l´alouette
Quatre j´ai peur
Cinq c´est dur la vie
Six pour un sourire
Sept j´en pleure la nuit
Huit et vous?J´aime ce qu´on m´interdit
Les plaisirs impolis
J´aime quand elle me sourit
J´aime l´infirmière mamanUn maman a tort
Deux c´est beau l´amour
Trois l´infirmière pleure
Quatre je l´aime
Cinq maman a tort
(J'aime ce qu'on m'interdit) Six c´est beau l´amour
Sept à l´hôpital
Huit j´ai malUn maman a tort
(Les plaisir impolis) Deux c´est beau l´amour
Trois l´infirmière pleure
Quatre je l´aime
Cinq maman a tort
(J'aime quand elle me sourit) Six c´est beau l´amour
Sept à l´hôpital
Huit j´ai malUn maman a tort
(J'aime l'infirmière maman) Deux c´est beau l´amour
Trois l´infirmière pleure
Quatre je l´aime
Cinq maman a tort
Six c´est beau l´amour
Sept à l´hôpital
Huit j´ai malUn maman a tort
Deux c´est beau l´amour
Trois l´infirmière pleure
Quatre je l´aime
Cinq maman a tort
Six c´est beau l´amour
Sept à l´hôpital
Huit j´ai mal
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Par Gérard Lenne le 1 Juillet 2016 à 17:30
GASOLINE ALLEY
Rod Stewart (1970)
C'est avec ce tube que j'ai découvert Rod Stewart, à l'instigation de Maurice Achard. En ce temps-là, on se signalait les uns les autres ce qui sortait, et on se précipitait à la Fnac le samedi suivant.
Baby boomer de 1945, le chanteur londonien a toujours concilié une carrière solo et des participations à divers groupes (Jeff Beck group, the Faces...). Voici donc, de sa voix inimitable, le classique GASOLINE ALLEY de ses débuts. Soliloque d'un pauvre garçon rêvant de retourner rue de l'Essence, là où il est né. Un quartier certainement peu favorisé, mais qui symbolise pour lui ses origines. Un peu l'équivalent du PENNY LANE des Beatles, en moins joyeux évidemment, et ce n'est pas peu dire, ou bien du WHERE YA AT MULE du Dr.John, que j'ai déjà évoqué dans ce blog.
J'ai repiqué pour les amateurs une traduction dénichée sur le Net, qui comportait tellement d'incongruités que je l'ai presque entièrement réécrite. Restent quelques curiosités. Les rails qui vont dégeler, est-ce idiomatique, comme le vent qui sifflerait justement autour des genoux ? Par contre, on connaît bien l'usage des laitiers anglo-saxons de déposer chaque matin, sur le seuil de la porte, la bouteille de lait frais...
Pour le reste, l'éternel désir de retourner à ses racines, d'être enterré là où on est né, touche à l'universalité.
Paroles
I think I know now what's making me sad
Je crois que je sais maintenant ce qui me rend triste
It's a yearnin' for my own back yard
C'est que j'aspire à la vieille cour cour de chez moi
I realize maybe I was wrong to leave
Je me rends compte j'ai peut-être eu tort de la quitter
Better swallow up my silly country pride
Je ferais mieux de ravaler mon stupide chauvinisme
Going home, running home
Rentrer chez moi, courir vers chez moi
Down to Gasoline Alley where I started from
Revenir à Gasoline Alley d'où je viens
Going home, and I'm running home
Rentrer chez moi, courir vers chez mo
Down to Gasoline Alley where I was born
Revenir à Gasoline Alley où je suis né
When the weather's better and the rails unfreeze
Quand il fera meilleur et que les rails auront dégelé
And the wind don't whistle 'round my knees
Etq que le vent ne sifflera plus autour de mes genoux
I'll put on my weddin' suit and catch the evening train
Je vais mettre mon costume de mariage et prendre le train du soir
I'll be home before the milk's upon the door
Je serai à la maison avant l'heure du laitier
(REFRAIN)
But if anything should happen and my plans go wrong
Mais si quelque chose devait arriver et que mes projets tournent mal
Should I stray to the house on the hill
Dois-je m'éloigner vers la maison sur la colline
Let it be known that my intentions were good
Qu'on sache que mes intentions étaient bonnes
I'd be singing in my alley if I could
Je chanterais dans la rue si je pouvais
And if I'm called away and it's my turn to go
Et si la mort m'appelle, que vient mon tour de partir
Should the blood run cold in my veins
Que mon sang doive se glacer dans mes veines
Just one favor I'll be asking of you
Je ne vous demanderais qu'un service
Don't bury me here, it's too cold
Ne m'enterrez pas ici, il y fait trop froid
Take me back, carry me back
Ramenze-moi, portez-moi
Down to Gasoline Alley where I started from
A la Gasoline Alley d'où je viens
Take me back, won't you carry me home
Ramenez-moi, portez-moi s.v.p. à la maison
Down to Gasoline Alley where I started from
A la Gasoline Alley d'où je viens
(REFRAIN)
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Par Gérard Lenne le 28 Juin 2016 à 23:32
LES TROIS COPAINS
Constance Verluca (2007)
Quand on compare UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE (1962) et LES TROIS COPAINS, qui est venu 45 ans plus tard, on se dit que la chanson française humoristique a quelque peu évolué, des calembours naïfs qu'un Bourvil sut si bien mettre en valeur, à l'inspiration beaucoup plus grinçante de l'étonnante Constance Verluca.
Née en 1975, la dame est auteur-compositeur-interprète et se débrouille plutôt bien. Il faut dire que, par les temps qui courent...
Ultime gag involontaire, on notera que dans le texte (ci-dessous) proposé par le site Public Ados, quelques mots ont été changés, dans le sens de l'édulcoration. Saurez-vous trouver lesquels ? Mais non, ce n'est pas un quiz !...
Paroles
quand vous êtes tout pourri
que personne ne veut être votre ami
que vous vivez seul ou en couple desséché
que votre métier est à chier
chaque seconde de chaque minute de chaque journée qui passe
vous laisse dans la bouche un goût dégueulasse
mais ne croyez pas qu'il n'y a plus d'espoir
regardez mieux dans vos tiroirs
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
bien sur des gens vous diront
qu'il y a ma foi d'autres solutions
on peut aider les gens sans pied, sans main
les quelques enfants qui ont faim
bien sur ces gens ont raison
aider son prochain c'est Bonne Action
mais quand on est si bas qu'on s'en bat les boules du Bien
rien ne vaut vos trois copains
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
des études le prouvent il y a mieux pour la santé
qu'être obèse et se défoncer
et puis noyer ses soucis ça ne sert à rien
comme disent les gens qui vont bien
adieu Nutella, héroine et Zubrowska
je vais mourir et vous savez pourquoi
je vais seule vers ma tombe et pour mieux vous oublier
j'espère qu'on me laissera chanter
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
vive le chocolat, l'héroine et la vodka
8 commentaires -
Par Gérard Lenne le 21 Juin 2016 à 23:40
UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE
Bourvil (1962)
Après "une aussi longue absence" (titre d'un film de 1961) je me devais de choisir un titre qui fut chanté, cette année-là, par son auteur et tout premier interprète avant qu'il soit popularisé l'année suivante par Bourvil, dans la version que je vous propose.
1962 n'est pas seulement l'année de J'ENTENDS SIFFLER LE TRAIN, mais aussi celle de ce tube comme on n'en fait plus, que chantèrent aussi Annie Cordy, Fernand Raynaud, Claude François, etc...
Je disais qu'on n'en fait plus. On ne fait presque plus de chanson française, et encore moins de chanson qui soit à la fois populaire, drôle et sans vulgarité. C'est le cas de cette oeuvre immortelle de Pierre Perrin, chauffeur de taxi parisien dont elle reste l'unique titre de gloire.
Un humour bon enfant, un refrain facile à mémoriser, sur un rythme de tango (je pense, n'y connaissant pas grand chose en bals populaires), quelques gags et calembours... C'était quelque chose !
Sachez aussi que le succès fut tel qu'un film fut tourné en 1962 (UN CLAIR DE LUNE A MAUBEUGE, de Jean Chérasse) qui racontait l'histoire de la chanson et de son auteur, avec Pierre Perrin lui-même dans son propre rôle !
Paroles
Je suis allé aux fraises
Je suis rev'nu d' Pontoise
J'ai filé à l'anglaise
Avec une Tonkinoise
Si j'ai roulé ma bosse
Je connais l'univers
J'ai même roulé carrosse
Et j'ai roulé les R
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n' vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ça n' vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing
(Coin-coin ! - Oh je vous en prie, hein !)
Tout ça n' vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n' vaut pas
Des vacances au Kremlin-Bicêtre
J'ai fait toutes les bêtises
Qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise
Et aussi à Cambrai
Je connais toutes les mers
La Mer Rouge, la Mer Noire
La Mer-diterranée
La mer de Charles Trenet
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n' vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ça n' vaut pas
Le doux soleil de Roubaix
(Coin-coing ! - Vous êtes ridicule !)
Tout ça n' vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n' vaut pas
Faire du sport au Kremlin biceps
2 commentaires -
Par Gérard Lenne le 19 Mai 2016 à 13:16
L'AMITIE
François Hardy (1965)
Au coeur des années 60, la chanson n'était pas passée inaperçue, disons que c'était un tube parmi d'autres. C'est en 2003, à la fin du très beau film de Denys Arcand sur l'euthanasie, LES INVASIONS BARBARES, qu'elle a pris un autre sens. Le protagoniste, interprété par Rémy Girard, est un fan absolu de Françoise Hardy, qui apparaît ainsi pour la première fois dans ce blog Chansongs. Le film est parsemé d'allusions, d'images et d'extraits de chansons, mais c'est lors du dénouement qu'on entend L'AMITIE.
Rémy vient de s'éteindre entouré de tous ses amis, qui lui ont donné la mort douce qu'il souhaitait, dans des circonstances assez exceptionnelles. Ceux qui venaient de loin repartent chez eux, et c'est quand un avion s'envole lentement que retentissent les premières notes. L'émotion est alors à son comble, les yeux s'embuent de larmes, comme rarement au cinéma.
L'AMITIE a été écrite par Jean-Max Rivière et composée par Gérard Bourgeois. Elle aurait pu l'être par François Hardy elle-même, mimétisme sûrement volontaire avec ses premières chansons - y compris dans ses préciosités dont la syntaxe n'est pas toujours parfaitement correcte ("Comme l'on ne sait pas..." fait penser à "C'est à l'amour auquel je pense..."). On dira que c'est proche, tout proche, de la mièvrerie. Le miracle est que ça n'y tombe jamais, et que désormais l'image du film se confonde avec ces mots-là et... la voix de Françoise.
Paroles
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendrasTu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois
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