Comme pour Couture, je m'en voulais un peu ne pas avoir encore cité Adamo. Trop "gentil", peut-être, ce Belge né en Sicile, dont on s'est parfois moqué. Pourtant, rien de plus éloigné de la mièvrerie qu'une chanson comme LA NUIT, que j'ai choisie ici sans doute parce qu'elle est moins présente dans nos mémoires que LES FILLES DU BORD DE MER ou MES MAINS SUR TES HANCHES.
Elle est même très noire, voire carrément désespérée, avec des relents de fantastique et d'onirisme, puisqu'avec la nuit riment le rêve, le cauchemar, l'hallucination ("La nuit tu m'apparais immense... Mon sang se glace...."). Ecoutons et réécoutons donc.
Paroles
Si je t'oublie pendant le jour Je passe mes nuits à te maudire Et quand la lune se retire J'ai l'âme vide et le cœur lourd
La nuit tu m'apparais immense Je tends les bras pour te saisir Mais tu prends un malin plaisir A te jouer de mes avances
La nuit je deviens fou, je deviens fou
Et puis ton rire fend le noir Et je ne sais plus où chercher Quand tout se tait revient l'espoir
Et je me reprends à t'aimer
Tantôt tu me reviens fugace Et tu m'appelles pour me narguer Mais chaque fois mon sang se glace Ton rire vient tout effacer
La nuit je deviens fou, je deviens fou
Le jour dissipe ton image Et tu repars, je ne sais où Vers celui qui te tient en cage Celui qui va me rendre fou