• Chansong 06

    PUTAIN DE TOI

    Olivia Ruiz    2006

    Je sais quelques puristes qui vont se récrier, à leur habitude : "Quoi ? Pouah ! Un remake !  Mais seul l'original en vaut la peine !"  Erreur fatale de vouloir comparer l'adaptation avec l'oeuvre qui l'inspire. Absurdité de trouver l'un "meilleur" que l'autre. Bien au contraire, il arrive que le remake, loin d'être une pâle copie, nous fasse redécouvrir la chanson d'origine.

    C'est ce qui arrive avec cette nouvelle version de PUTAIN DE TOI, qui surgit récemment de mon disque dur, à mon grand émerveillement. Figurez-vous que j'avais oublié le nom de son interprète, qui figure dans cette compilation-hommage à Brassens datant de 2006 et justement intitulée "Putain de toi" (Merci à Marcel Gotlib de me l'avoir fait découvrir).

    Quelque temps auparavant, - vous allez voir la coïncidence - j'écoutais par le plus grand des hasards un album d'Olivia Ruiz, et je me disais que, décidément, elle était au dessus du panier des chanteuses actuelles. Or, c'est précisément elle qui nous donne cette interprétation complètement déjantée (comme on dit désormais) de la chanson de Brassens. Bon sang, j'avais bouclé la boucle ! Je vous en souhaite tout autant.

     

    Paroles

    En ce temps-là, je vivais dans la lune,

    Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus,
    Je semais des violett's et chantais pour des prunes
    Et tendais la patte aux chats perdus...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    Un soir de plui', v'là qu'on gratte à ma porte,
    Je m'empresse d'ouvrir (sans doute un nouveau chat!)
    Nom de Dieu! l'beau félin que l'orage m'apporte,
    C'était toi, c'était toi, c'était toi...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    Les yeux fendus et couleur de pistache,
    T'as posé sur mon coeur ta patte de velours...
    Fort heureus'ment pour moi, t'avais pas de moustache
    Et ta vertu ne pesait pas trop lourd...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    Aux quatre coins de ma vi' de bohème,
    Tu as prom'né, tu as prom'né le feu de tes vingt ans,
    Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes,
    C'était toi, la pluie et le beau temps...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette,
    Notre amour mûrissait à peine que, déjà,
    Tu brûlais mes chansons, crachait sur mes violettes,
    Et faisais des misères à mes chats...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    Le comble enfin, misérable salope,
    Comme il n'restait plus rien dans le garde-manger,
    T'as couru sans vergogne, et pour une escalope,
    Te jeter dans le lit du boucher!
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

    C'était fini, t'avais passé les bornes,
    En r'nonçant aux amours frivoles d'ici-bas,
    J'suis r'monté dans la lune en emportant mes cornes,
    Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats...
    Ah ah ah ah! putain de toi!
    Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...


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